Grand Est, en Terre Mosellane, 23 Décembre 2022

Nous sommes à J-1 de la veille de Noël, mais également à trois semaines de mon ancien post blog. Je crains, je sais, ça va, et je vous entends déjà. Je n’ai pas tenu mes promesses, mais j’avais d’autres sujets à traiter que du temps à nous consacrer. Bien plus personnels, conflictuels, mais rationnels, pour une fois, cela arrive pour celles et ceux qui n’y croient pas (Maman ne fais pas comme si… je suis une femme d’aujourd’hui.)

Bon, actuellement, c’est la course aux moutons dans les rayons (ça va, je blague, un peu, quoique.) c’est la ruée dans les casiers de chez Carrefour, entre participation au gavage des oies dans nos assiettes, les vôtres pas la mienne (papa, je sais) débordement des toasts Harrys et Jaquet briochés hyper conservés. Le défilé de langoustines, de saumons et de morues à foison, les huitres en vrac à l’image du prix du caddie qui créer l’incendie. Autant dire que nous sommes loin de donner raison à l’inflation. Oui c’est Noël, pardon les fêtes de fin d’année, nous ne pouvons plus prononcer le nom de célébrations religieuses, là aussi, il s’agit d’un péché. Mais rappelons-le, rappelons le bien, Noël pour les croyants, c’était tout autre chose que de vider son porte-monnaie pour finalement remmener ses jouets le 26 ou 27 à la supérette, car cadeau n’est pas beau. Arf, pourrie gâtée.

Voilà, c’est dit, mais aussi, le fait que toutes ces croyances invoquant la famille et les amis ne nécessitent pas d’être appliquées surtout pour celles et ceux qui ne peuvent les réaliser, tant financièrement que familiallement parlant. Je ne veux pas mettre le bourdon, mais honnêtement, les fêtes c’est super, c’est chouette, mais combien se sentent seuls, combien ne peuvent les réaliser car le prix de la vie en a décidé, sans foyer, sans ainés, sans buche glacée, c’est parfois seul devant sa TV que la coupe se vide, parfois et presque accompagné dans des centres que d’autres sont placés en rêvant d’un moment avec ceux qui ont tout pour eux, mais ne s’aperçoivent de rien sauf de la couleur erronée du pullover choisi par Tata Janie. Quelle tristesse infinie et oui.

Les fêtes de fin d’année, c’est un peu pile ou face, quitte ou double, blanc ou noir, ça dépend de la chance et de sa famille surtout. Avec le temps, certains manquent à l’appel, c’est le triste sort du jeu des chaises musicales, en effet, il y en a toujours un qui part, et puis c’est aussi le tour de magie, où les apparitions se font, les petits nouveaux qui créer la fantaisie, ceux qui monopolisent l’attention des plus grands.

Mais, il s’agit également de ceux qui subissent, subir ceux que l’on ne choisit pas, car nous n’en avons pas le choix. Il y a ceux qui se saoule à coup de rouge, de blanc et de bulles pour que l’interrogatoire du vingt-cinq du douze se passe dans la bonne humeur : « Et toi Marine, tu fais quoi maintenant ? Tu es à Paris depuis quand ? Et les amours alors c’est pour quand, l’horloge tourne… Ta cousine elle… » Cool, cool. Bein écoute Tata, moi ça va, je suis à mon 4-ème verre de Champ, sur une Hyperphagie de blinis couverts de saumon de Norvège de chez Aldi provenant de Tonton Gaston, bien trop radin pour offrir autres choses que ses vannes nazes et totalement pourries similaire à ce questionnaire de l’enfer, et là j’envisage éventuellement de partager Lexomil de mamie car la fausseté ne rime pas avec ma personnalité.

Voilà, en clair, je fais un peu partie de ces gens… compatissants mais durant un temps. Je n’aime pas les fêtes pour les fêtes, j’aime célébrer chaque jour de l’année en petit comité, c’est- à-dire avec les vrais. Je n’aime pas offrir des cadeaux pour ceux qui ne le méritent pas, où juste parce que l’on se voit à ce moment-là. Ce n’est pas parce que nous portons le même nom que je souhaite jouer au Monopoly jusqu’au bout de la nuit, alors que la discussion risque de tourner au vinaigre lorsque l’on parlera culture, politique comme hypocrisie, car évidement, vu la tonne de papier utilisée pour emballer tes cadeaux usagés, je me doute que nous allons nous entendre sur le thème de l’écologie, Eh oui, on ne peut pas s’entendre avec tout le monde et encore moins lors du dîner avec l’Happy Family.

Cela dit, d’après le site radin.com ou encore les éclaireuses, il semblerait malgré tout possible de réaliser aux mieux nos fêtes de fin d’année, malgré la toxicité de son cercle familiale, pour cela, il serait fortement recommandé d’éviter les sujets délicats lors des repas de famille, y aller doucement sur l’alcool, rester diplomate avec les membres de son entourage et éviter de ressortir les vieilles querelles afin d’éviter les embrouilles. Voilà, c’est ça. Me voilà rassurée comme à mon max, sachant que je reste douce mais assez franche CF plus haut, alors cela nécessite malgré tout une préparation physique et mentale via Google : comment survivre au repas de famille ? (Sans meurtre sous le sapin) Tu sais ce qui t’attend Bastien. (J’aime les enfants, beaucoup)

Rabat-joie encore une fois… Eh bien allez-vous plaindre à celles et ceux qui prie toutes formes de Jésus le 24, (Cultures et croyances, je n’entre pas dans la discussion, je crois simplement en moi et c’est déjà ça.) Mais aussi ceux qui établissent la liste des bonnes résolutions le 31 et qui après deux bouteilles de blanc et une sacrée gueule de bois, vous casse du sucre sur le dos à compter du 1er janvier sans aucun retour à la clé. Je ne pense pas vraiment exagérer, mais… On aura picolé pour faire passer, mais non pas pour oublier (je ris jaune.)

Bref, de Noël à la Nouvelle année, j’en garde un souvenir personnel mitigé, car les années passent, files et se défilent pour certains, et en plus des flocons en moins c’est toujours différent. On rêve beaucoup plus étant enfant, on espère dans un premier temps et réellement que nos aînés fassent de nous des enfants gâtés, que nos Louboutin se portent bien, enfin pour certains, lol, que le Summer body soit réussi grâce au pass de Fitness et compagnie, que l’argent nous rende content, que l’amour puisse nous porter secours, puis que la santé soit priorisée, car c’est de cette manière qu’il est bon de fêter.

C’est vrai ? N’est-ce pas ? le décompte se fera le 31, dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un …. Bonne année ! C’est sous la branche de gui que vous pouvez embrasser celles et ceux que vous voulez et continuer à espérer que les sous soient pleins le porte-monnaie, 2022 sera passé, l’ardoise sera nettoyée, balayée, astiquée, pour mieux recommencer. On établira nos vœux, heureux, harmonieux sous l’effet d’une danse endiablée, « pour aller danser le Jerk » pour la citer, et on espérera que nos tracas se tassent et que nos projets se fassent notamment pour les plus chanceux qui partageront quelques révillons au chocolat après avoir terminé la vodka à trois.

En me relisant jusqu’à présent, je ne dresse pas un tableau très magique comme folklorique des fêtes de fin d’année, peut-être parce que je suis devenue adulte, enfin, j’essaie… Je le vis différemment, car c’est probablement mieux étant enfant, que le père Noël s’appelle Albert et qu’il travaille dans le hall d’entrée en tant qu’intérimaire à la Grande récrée à côté de chez Carrefour (le supermarché) donc Noël n’est pas tout à fait mort si certains y croient encore, au point de se travestir en celui qui nous a menti depuis tout petit. J’ai cru longtemps en toi cher Papa Noël, tu n’es pas toujours descendu du ciel, car j’ai vu papa te recopier durant pas mal d’années, j’ai presque compris, mais j’aime quand même cette fantaisie un peu menti.

La parenthèse enchantée que Noël comme la Saint-Sylvestre pouvaient représenter existe, mais de manière déclinée, je pense que les traditions se sont un peu, beaucoup, perdues, non au coin de la rue, mais à l’heure d’aujourd’hui, on nous demande de choisir entre les différents saumons, les toasts à foison, les cadeaux à gogo, en nous spammant de pubs ridicules comprenant la ronde des gibiers dans votre supermarché, sans oublier la voix infernale de Mariah Carrey.

Personnellement, j’essaie de faire du mieux que je peux pour voir cette période comme une trêve aux emmerdes, un stop à la morosité ou encore un break coloré, mais pardon, au fond un réel stress accentué tant pour les finances, que la cadence que prennent les préparations, comme la direction des moutons dans les rayons, en oubliant bien souvent que le 2 janvier, la vie va recommencer, que la politesse dans les hypermarchés va s’abandonner, que beaucoup vont redevenir aigris, mais ça c’est parce que je ne me suis pas toujours bien entourée jusqu’à aujourd’hui. Ou parce que les gens sont ainsi. Je me contenterai cette année pour ma part de savourer avec ceux qui le méritent un peu, ce sera une parenthèse illusoire dans ce monde où la douceur ne trouve plus de place à la chaleur du feu de bois que faisait Papa, car l’égoïsme ne cesse de faire face dans un monde où chacun essaie de prendre sa place.

Ce sera probablement avec mon regard d’enfant que j’offrirai un cadeau aux plus âgés, j’observerai la randonnée du 25 matin dans les bois des plus petits, car la neige est partie, partagerai une partie du repas du midi avec le Monsieur du coin qui attend que l’on lui tende la main. Et puis, que j’écris ici, ces quelques mots pour les plus seuls, ceux qui n’ont pas de sapin, de massepain, de famille ni d’amis, mais surtout perdu foi en la courtoisie, ceux qui ont perdu une partie d’eux même, ceux qui ont de la peine, ceux qui n’osent pas avouer qu’il serait si bon de pouvoir rire au coin de la cheminée. Alors sachez que je suis avec vous, nous portons chacun notre définition des fêtes après tout. Mais, même si je considère de fardeau une partie le poids de la bûche loin d’être un cadeau perso, je ferais en sorte de profiter des meilleurs moments avec ceux qui ne changeront probablement pas, mais je ferai l’effort de changer ma vision afin de retenir uniquement le bon. Afin de pouvoir un jour appliquer à ma manière la magie que représentent les traditions, quand j’aurai ma propre maison, quand il sera bon de partager cet instant et de le multiplier le reste de l’année, car on oublie bien souvent de s’appeler après. Je créer déjà ma fantaisie à travers ces quelques écrits, mais aussi mes propres biscuits, et je vous promets que si vous y croyez, cette prochaine année sera probablement pleine de surprises, car dans le fond, vous êtes votre propre cadeau celui possédant bien plus de couleurs que celles du marchand de fleurs. Ne dérogez jamais à la liste de vos souhaits, si vous y tenez ils se réaliseront avec beaucoup de magie, car vous seul l’avez voulu ainsi.

Allez, Joyeux Noël Chers Full Sentimentalos et Belle année, on se retrouve bien plus vite que prévu, et puis tâchez de profiter de vos assiettes, car d’ici quelques années, on s’en souviendra des repas où la nourriture étaient à notre portée. (Ça va… J’arrête.)

Bonnes fêtes !


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