Paris, le 19 Avril 2023

Aujourd’hui, je n’avais ni la pêche, ni la banane pour faire rire toute la classe. Depuis quelques jours, je comporte une forme de nostalgie liée à mes amours présents, passés, futurs. Attention, pas ceux que certains s’imaginent (ah ça, je ne vais sûrement pas vous regretter les gars) Mais l’amour passionnel de la vie, de l’amitié d’antan, l’amour familial, l’amour des rencontres, celles de personnes avec qui on a ri et avec qui on a pleuré aussi. Il peut s’agir d’amour amoureux, de rencontres marquantes d’ado boutonneux, d’une histoire d’une nuit, ou bien même inachevée comme certaines tant idéalisées aussi, oui. Mais ce que je souhaite souligner, ce sont les gens qui ont marqué positivement notre vie, avec qui nous avons pu marquer la vie elle-même lorsque nous étions plus jeunes ou plus petits. Vous visualisez. Oui.Je suis un peu ce genre de personne qui n’es pas très amie avec les deuils, probablement comme vous. Et cela pour tout je dois dire. Deuil de la personne, d’un animal, relationnel, d’un lieu, d’évènement, une forme de mélancolie générale du « c’était mieux avant. » ou du « Tu te souviens avec les copains » et cela, bien que mes pieds soient de plus en plus « terre à terre » et ancrés dans le présent.

Cependant, voilà, il aura simplement suffi d’un ménage de printemps pour que tout puisse foutre le camp, passant d’une photo de vacances entre amis aux États-Unis à une lettre manuscrite de 2005… Punaise, du sourire au cafard en un claquement de doigts. BAM.

Avant d’entrer dans les « détails », car qui dit détail dit précision, mais non.

Il faut savoir que je reste assez pudique comme fille, comme femme, oui. Pudique. Sur ma vie privée, vie personnelle, malgré l’ouverture que comporte mon cœur et tout le bla-bla que vous pouvez lire de moi. Mais je reste quelqu’un de pudique. Et cela dans la vraie vie aussi. Une nana extra, mais intro quand même quoi. Alors tout ce que je dévoile est pesé, pensé, car je connais trop bien certaines formes de curiosité qu’un jour, je me ferai le PLAISIR de raconter dans un plus gros dossier. Voilà. HA HA.

Revenons aux faits, pudique, mais au grand cœur, lorsque j’aime quelqu’un, quelque chose ou de manière générale, c’est beaucoup, éperdument. Je donne peut-être trop parfois et lorsque certaines relations, situations se terminent comme les souvenirs associés, et bien personnellement, il est difficile « d’oublier » le souvenir avec ces gens, mais pas forcément les gens. NUANCE.

(Je répète, je ne vis pas dans le passé, c’est rare que je claque la porte pour revenir et vérifier que j’ai bien éteint le gaz, au risque d’exploser pour de vrai, mais lorsque l’on a écrit l’histoire avec les bonnes personnes, celle-ci reste en mémoire, à la vie, à la mort. Lana Del Rey sort de ce corps.

Bien. C’est pourquoi il serait nécessaire d’écrire un petit bout d’histoire sur ce parchemin afin de dire au revoir à certaines choses, et d’apprendre à dire bonjour à d’autres, et on appelle ça la vie, oui. Nostalgie.

Hier encore, j’effectuais un tri de tous les diables dans ce que l’on peut qualifier de fourbi à pixels afin d’avancer dans plus d’un domaine personnel, comme professionnel, mais, me voilà retombée sur ce que l’on appelle les souvenirs. Sourire blanc ou jaune, cela dépend du moment comme des gens. En effet, j’ai retrouvé des photos, des mots, des échanges me rappelant parfois combien la vie peut être étrange. Belle et assourdissante à la fois. « Mais ça c’était avant » ou pas.

Pour faire simple, j’effectue souvent le ménage printanier, le tri, plusieurs fois dans l’année similaire au cirque de mes pensées, et je vous assure, il y a de quoi faire. Du téléphone, aux placards, on se marre. LOL. Une chose précédemment effectuée durant la césure printanière chez ma grand-mère en vidant des tiroirs et des boîtes à chaussures comportant des photos, des jeux de société, des LEGO et ma Barbie que j’observais avec un certain discernement entre les jeux d’avant et ceux de maintenant.

En effet, on jouait avec des cartes, des dominos, des vélos quand il faisait beau, même pas très chaud, on enfilait un cerceau pour faire du hula-hoop et on faisait du saut à l’élastique et c’était réellement de véritables moments de joie pour des gamins de 10 piges. Les photos qui figurent dans la boîte à fortune de ma grand-mère me rappellent combien c’était bien, combien j’ai partagé de moment dans les champs à nous cacher avec mon frère et avec mes amis aussi. A jouer à loulou Haricot, à un deux trois soleil, à la marelle, à tout ce qui nous donnait des ailes. Et parfois, je me demande où sont passées les années qui nous séparent de ce temps-là, car c’était calme et agréable à la fois. Agréable d’être un enfant sans les larmes dans les yeux des plus grands qui regardent ces souvenirs « nostalgiquement. »

Tant de souvenirs merveilleux parfois moins heureux sur lesquels je ne reviendrai pas, car ces derniers appartiennent au passé.

Mais je crois à quelque part que malgré ce qui nous arrive, l’enfance, c’était merveilleux, car finalement, on ne connaissait rien, on se moquait de tout, du regard comme le fait de savoir ce que les autres pensaient de nous. Parce qu’à l’âge adulte, c’est différent, ce n’est pas moins bien, mais, ce sont des faits révolus, des responsabilités, similaires à comment gérer les enfants eux-mêmes, en leur procurant le sourire que nous-mêmes détenons sur ces photos d’avant, lorsque notre vocabulaire était composé de mots interdits aux grands : scrogneugneu, t’es plus ma copine (ça devrait encore le faire pour certaines.) Crocrodile, TRALALANANANAIRE, on va au pestacle maman (léger trouble) cap ou pas cap, t’as une tache pistache, croix de bois croix de fer… (l’enfer doit être grand.) Bref.

C’est différent. Tout est bien différent même en étant adolescent ou plus grand. Un exemple, celui des lettres, des lettres d’amour, des lettres d’amitié, des mots, de sincérité, au lieu des WhatsApp claqués. Ça n’existe plus vraiment malheureusement. Non, c’est terminé. Les dédicaces dans les agendas, les feuilles Diddl avec un joli cœur à la clé.  On ne demande pas de poème nous, non, mais un truc  plus délicat qu’un « Hello, qu’est-ce que tu deviens ? Célibataire ? Toujours ? » Et ta mère ! (Je me calme) Vous visualisez. C’est différent. On évolue.

Dans ma boîte à souvenirs, j’ai retrouvé une lettre, ou deux, même trois, dont celle de Martin Biactol de la classe de 6èmeB : « Marine, voeux-tu sortir avec moi ? Voeu-tu devenir ma petite copine ? Entour Oui ou Non sur le papier. Si tu veu pô, j’seré maleureu mais j’demandré a Sofie quant même aussi»

Martin mon sauveur donc.

Même si les troubles étaient légers ou plus accentués pour certains, nous étions bien drôles et mignons. Mais surtout insouciants. C’est ça, insouciants, l’insouciance de ne penser à rien d’autre que vivre au présent, au jour le jour, avec ce que nous avons à ce moment. Et je crois que l’enfant comprend bien plus que l’adulte si complexe et moi la première incluse. Pas besoin de se questionner, sur rien en vrai. Sur demain, sur les gens, le travail, les relations, la destination de sa vie, non rien.

Même pas sur les prochaines vacances, car on partait là où la famille pouvait, notamment quand on était chanceux de partir. Sinon on traînait jusqu’à pas d’heure dans la rue durant l’été de juillet avec les copains et les copines. On se marre et se tape des bars, lorsque l’on plantait ces dernières, les barres de fer, dans le gazon de mon père pour y installer une toile de tente afin de vivre d’aventures et de chips au paprika avec comme seul moyen de communication un talkie-walkie gris afin d’interférer avec le jardin voisin, le temps d’une nuit dans l’Est Mosellan. BIG UP Vanessa et Fabien.

Et ouais, les étés étaient particuliers, c’était les grands qui organisaient. Ma mère préparait au mieux nos voyages en colo, au centre aéré, comme avec eux dans l’auto, une Renaud 25 grise. Ça paraissait presque beau à l’époque, où j’étais moi-même DJ à travers mon propre CD rayé qui tournait en boucle avec un : « Dis Maman, on est bientôt arrivé ? On est plus près de la maison ou des vacances ? » Ma réplique préférée tous les 25 km à l’arrière de la voiture sur l’autoroute du soleil. « Marine, ça fait 20 minutes seulement, il reste 8 heures de route, sois patiente, ferme les yeux, demain tu verras la mer. » Même ça, j’en suis nostalgique. Car malgré tout le stress, les disputes, les difficultés rencontrées dans ma propre famille, ça me manque, même si on peut toujours renouveler les expériences, mais c’est différent, notamment à 33 ans. Ça me laisse pensive…

Pensive oui.

En tout cas, la nostalgie ça se passe fréquemment chez moi, lorsque je suis seule. Car voilà, je pense beaucoup, mais je pense aussi de manière accompagnée car j’adore discuter, et quand je parle ou réfléchis tout va très vite dans ma tête et dans mon cœur aussi. Alors, lors de ma visite chez Gertrude ma Mamie, (elle déteste qu’on l’appelle comme ça, mais c’est un petit bijou malgré tout) je me suis assise avec elle sur le canapé tout en prenant le thé et deux madeleines, de PROUST. La première avait un goût de paradis car nous partagions ce moment-là elle et moi. Il y avait beaucoup d’onctuosité, de saveur, celle que comporte mon cœur. Et la seconde, portait une bougie sur le côté rebondi, c’était l’odeur de la quatre-vingt-dixième. Et là… PATATRA ! Le biscuit était devenu rance, car tout s’est passé encore plus rapidement dans ma mémoire comme dans mon esprit agité.

(Quatre-vingt-dix, c’est quasi mon âge divisé en trois, c’est cent moins celui-ci, donc l’âge auquel je faisais des blagues à toto à mon frère tout en lui faisant croire qu’il s’agissait d’une craie blanche dans le jardin, pour laisser libre cours à l’imaginaire d’un dessinateur hors pair sur le mur en peinture, mais en vain. Ici quelques résidus de crottes de chien.) Oui, j’avais donc fait croire à mon frère qu’il pouvait dessiner avec une ***** usagée qui s’effritait (Horrible. J’en suis peu fière, pas pour la crotte, mais pour ses larmes. Pardon.)

Par conséquent, quatre-vingt-dix, c’est beaucoup, mais jamais assez pour profiter. Alors, à la suite de ma propre réflexion, devenue une rumination pour tout le reste de l’après-midi, j’étais ailleurs, partie dans mon monde d’avant, d’enfant, d’ado et celui d’après, le non-maîtrisable, celui qui m’assourdissait, déboussolait, me causant la nostalgie d’avant et le cafard de ne plus pouvoir vivre autant de mercredi après-midi avec celle-ci. Un désarroi monstre face à cette incroyable mamie. A trop penser on imagine vite le bon, comme le mauvais, notamment lorsque l’on aime de tout son être comme je le fais, trop peut-être ? Mais bon, même si ma grand-mère sait faire un bon café, toutes les madeleines auront toujours et grâce à elle un goût de chocolat en hiver, de citron en été et de bonheur toute l’année.

Je vous souhaite d’en avoir des milliers de souvenirs avec les bonnes personnes qui laisseront toujours la nostalgie envahir nos vies, car sans elle, les souvenirs ne sont pas des souvenirs, mais des regrets. Alors tâchons d’en profiter.

RDV au prochain tri.

Bisous.

PS : j’étais absente ces dernières semaines, alors j’ai un peu traîné. On se retrouve dans deux semaines quasi, maxi trois promis. Et puis mon histoire n’est pas vraiment terminée, je l’ai un peu saboté, écrit dans la nuit, mais je vais faire en sorte de pouvoir un jour vous la raconter en entier :)) (un jour) J’ai la larme à l’œil et le cœur qui déborde parfois, c’est comme ça.

Double PS pour le fun : LISTE de cette drôle de nostalgie, allez :

La nostalgie avec mamie, la nostalgie avec mes amis avec qui plus tard nous avons sillonné les routes en camping-car en Californie, la nostalgie avec ma famille, la crotte du frère (il va me haïr, mais je m’en fous, avec toutes les crasses qu’il m’a faites.) la nostalgie avec les gens avec qui ça s’est arrêté pour de la bêtise, mais leur égo est trop gros, et moi j’en ai marre de courir après les idiots, la nostalgie du chalet dans lequel on passait nos hivers quand je hurlais « Au revoir petit chalet d’amour, tu vas me manquer, à l’année prochaine » RIP, il a brulé… Mouais. Nostalgie d’avoir exprimé tous ces mots et de les relire un jour, nostalgie des baisers dans le TGV avec… Vous ne serez jamais, nostalgie des premières fois toutes confondues. À ce propos, demain, je vais écrire une toute nouvelle histoire, un nouveau truc qui me permettra de vous raconter combien j’ai appréhendé ce moment parce que je ne pouvais pas le maîtriser et combien un jour, je dirai : « C’était drôlement chouette, tu sais » et j’aurai (J’espère) la nostalgie de celui-ci quand je le visionnerai ;)) Nostalgie de la vie, car chaque moment vécu est trop court, par conséquent, c’est un point final à cet article que je ponctue pour mieux écrire l’histoire, celle qui mettra la larme à l’œil. Car on est Full Sentimental ou pas. Eh ouais. Ha !

C’est le bordel, j’avoue. Bisous. 🙂


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