Chers Full Sentimentalos, l’heure est à la chanson, à l’action, à la réalisation de celle que je suis pour de bon. Ne laissez personne guider votre vie à votre place, vivez vos rêves. Croyez-y, et fort, car croyez-moi, elle ne vous attendra pas. J’ai écrit ces quelques lignes cette année entre mon déménagement de Luxembourg à Paris et vous confirme celles-ci aujourd’hui. N’écoutez pas les autres, ils ne sont pas vous. Soyez la star de votre vie et brillez aussi intensément par la magie des rêves d’antan, les rêves d’enfants et cela, peu importe le moment.

Luxembourg, Mai 2022

L’heure est aux adieux, non pluvieux mais heureux, je quitte quasiment huit annĂ©es passĂ©es dans un pays proche du mien, lĂ  oĂą la finance est reine, lĂ  oĂą j’ai tentĂ© de gagner mon pain, lĂ  oĂą j’ai peinĂ© Ă  faire comprendre ma sensibilitĂ©, lĂ  oĂą j’ai tentĂ© de dĂ©poser des lettres d’amour dans les parcs du Grand-duchĂ©, lĂ  oĂą la rumination s’est effectuĂ©e car j’ai bien trop longtemps pensĂ© Ă  demain, mais aussi lĂ  oĂą j’ai vĂ©cu intensĂ©ment, trop sĂ©rieusement, mais sĂ»rement. Je quitte le navire, pour prendre le large, Ă  la nage, Ă  pagaie, et sans bouĂ©e. MĂŞme si peu comprennent le choix de cette vie, je suis capitaine de mon âme, maĂ®tre de mon destin, comme de demain qui sera mon propre chemin, bien diffĂ©rent de ceux qui pensent que je suis une grande enfant. (Ils pensent beaucoup, mais n’agissent pas pour un sou.)

C’est en fermant les cartons de mon déménagement que je suis tombée nez à nez sur mon carnet secret, à la page du 7 février 1997, celle de l’anniversaire et pas n’importe lequel. La bougie sacrée, la septième, la plus belle.

Vous racontez mon enfance semble être redondance, cependant, je vous assure que beaucoup est à apprendre de la petite personne que j’étais lors de ce mois de février, il y a maintenant vingt-cinq années. (la claque) Bref, femme Verseau pour les adeptes du tarot et de l’astro, tempérament douce, aimante un peu changeante… j’étais certaine au moins d’un point, celle de la femme que j’allais être demain. Mais en vain, ou presque.

La vie m’a appris, les années sont passées et c’est aujourd’hui que je vais vous raconter l’anniversaire de cette enfant rêveuse, bien trop prêteuse pour ne penser qu’à elle et sa liberté d’exister par sa propre personnalité.

Retour en février 1997, veille et année de la mort de Jeanne Calment, de Lady di ou encore celle du commandant Cousteau RIP, mais aussi la fin du Club Dorothé pour les vrais. Triste sujet.

J’avais attendu ce mercredi si spécial pour souffler ma 7e bougie, le gros chiffre inscrit sur le gâteau, car depuis que j’étais petite je me suis toujours dit que le chiffre 7 serait le mien, porte bonheur ou son malheur, je le tiens entre mes mains et ferais de celui-ci ma réussite, ma gloire comme ma victoire.

En vĂ©ritĂ©, j’ai ce souvenir du mercredi après-midi dĂ©diĂ© Ă  la fantaisie oĂą les copines se rassemblaient pour la mĂ©ga fĂŞte de l’annĂ©e !  OĂą l’on allait faire des karaokĂ©s Ă  tout dĂ©chirer, danser comme des gamines avec batteries rechargĂ©es au sucre Haribo provenant du nombre incalculable de Tagada qui figurait sur le gâteau en forme de fleur que ma mère nous avait confectionnĂ©.

C’était top, c’était chouette ! C’était la meilleure vie pour une petite fille pleine de vie. Forcément, c’était mon heure, ma fête à moi ! Il s’agissait de mes amies avec un ou deux pauvres petits gars de la cour de récré, un peu paumés, malencontreusement invités, qui se situés entre les Barbies sirènes, les polypoquettes édition mariage, et quelques poneys qui ne rimaient nullement avec leur envie de s’évader face à la réalité que les petites filles aux cheveux tressés étaient.

Ce jour-là, je venais de recevoir un cadeau, un gros cadeau, hyper haut, il s’agissait du micro, le micro sacré, rosé, doré, celui qui allait être mon allié. Ce dernier à peine branché, je mettais au maximum le volume de la stéréo en introduisant l’album des Spice Girls afin de me prêter à mon rôle préféré, celui de la chanteuse à la voix mélodieuse, gracieuse voir harmonieuse (il parait…)

Je me vois seule ou accompagnée de cette camaraderie du mercredi après-midi face à celui-ci, les mains moites lançant une timide note, une lisse vocalise, de peur que mes parents puissent entendre le son provenant de mes cordes vocales ne servant qu’à l’expression de la parole et de la pensée lorsque l’on me demandait de parler. En clair, la timidité fut ma plus grande accompagnatrice de vie, et cela dans plus d’un domaine, jusqu’à en perdre haleine.

Timidité, manque de confiance par-dessus le marché, il allait de soi, que j’étais mal barrée pour enregistrer le prochain tube de l’été dix ans après. Mais surtout personne pour m’encourager et continuer à pousser la chansonnette vers ce qui me faisait vibrer. Quel dommage, quel gâchis, c’est la vie. Ils ont peur pour toi, mais t’emprisonnent dans leurs propres choix. C’est comme ça.

Ă€ la suite de cet anniversaire de magie, les samedis sous chorĂ©graphies avaient lieu dans la cour de la maison, lĂ  oĂą il faisait bon, bon d’être soi, bon d’être entourĂ©, bon d’être ce que l’on voulait. Vaness ma pote d’enfance Ă©tait fidèle au poste pour la figuration et puis Fab aussi, lui Ă©tait aux « platines Â» (nos platines Ă  nous quoi)

Afin de pouvoir vous résumer les faits, à nous trois nous représentions la fameuse bande à Basile, du moins nous étions quatre, mais vous savez comment fonctionnent les boysband, les girls band… Les accords ne sont pas forcément majeurs, et parfois certains vont voir ailleurs. Tant pis Jeremy, on sait que tu me lis.

Par conséquent, les week-ends et les vacances scolaires étaient dédiés à ce que l’on savait faire de mieux, c’est-à-dire tout sauf griffonner dans le cahier de vacances que ma mère nous avait acheté. Pas question de calculer ou encore de grammatiser, la créativité devait primer pour se sentir libérer du fardeau que l’école représentait. En l’espace de quelques mois, j’étais devenue chanteuse pour le quartier et à la fois danseuse voire chorégraphe, malgré quelques difficultés à coordonner le tout. Dyssynchronie reste son appellation ici et oui.

De ce fait, j’étais un méli-mélo artistique qui laissait être celle que j’étais, c’est-à-dire, folle, illuminée, délurée et j’étais surtout gaie ! Oh oui très ! J’étais moi, et on rigolait sans se juger d’être nous, car on aimait être fous, fous de croire que tout était possible lors de nos soirées d’été à organiser les fêtes où l’on se représentait, où rien ni personne ne pouvait gâcher notre amitié, nos moments de vies comme l’instant présent. Celui d’être enfant, rêvant à tout sauf à l’argent. J’étais la princesse du show, la reine de mon univers, et je transpirais le bonheur par des perles multicolores que comportaient mes moiteurs. C’était Ohhh ! Ahhhh ! Whoua ! C’était ça la vie, celle que l’on voulait mener sans avoir à écouter, uniquement son cœur pour son propre bonheur.  

Telle une sauvageonne Shakirienne mon adolescence fut beignée de musiques chorégraphiées dans les jardins les plus lointains par peur des regards de certains, mais à en faire craquer le plancher lorsque l’amitié y était mêlée.

Cependant, lorsque l’on n’a même pas dix ans et des parents plutôt retissant, cela n’a pas toujours été évident, je ne remets la faute sur personne bien au contraire, peut-être à ma crédulité, celle d’avoir toujours trop écouté pour être modelée, façonnée afin de plaire à celles et ceux qui ne voyaient pas clair dans mon univers. De la famille, aux amis, jusqu’aux petits copains, ce fut loin d’être mon chemin, toujours autrui avant le bonheur de sa vie. Hélas, similaire au temps qui passe.

Autrement dit, les années ont défilé, passant de 97 à 2018 les rêves se sont dissipés en raison des diplômes formant aux génies, bac + 5 à la clé, il était nécessaire de rentrer en faculté pour décrocher les études appropriées afin de devenir tout, sauf ce que je voulais réellement être. Bien loin de la fantaisie enfouie, il s’agissait ici d’un petit être gris, sans personnalité, qui ne savait que dire oui pour le plaisir de la fratrie (on s’en souvient merci.) Imposer son non, est une vaste et longue discussion comme un prochain sujet de réalisation.

Disons qu’entre la dictature familiale et l’embonpoint, devenir la star de sa vie Ă©tait bien loin d’ĂŞtre de la partie, mais une scrupuleuse leçon de vie, que celle que j’étais Ă  du confronter pour se rĂ©aliser en se faisant violence afin de rendre la pareille. La petite fille rĂŞveuse Ă©tait devenue demoiselle, prĂŞte Ă  se brĂ»ler les ailes, a Ă©tudiĂ© ce que les autres voulaient, pour mieux se dĂ©vouer afin de sauver le monde entier pour laisser place Ă  un quotidien automnal et routinier; celle de l’employĂ©e modèle, dans un monde hostile oĂą ma propre situation Ă©tait rĂ©ellement mise en pĂ©ril.

Quel dommage, quel naufrage, de l’écriture, à la chanson, de la musique à l’émotion, de la comédie à la photogénie, je n’étais plus capable de photographier les images de ma propre vie par mon authenticité. En effet, je venais de m’oublier, je venais d’accorder le droit de déchirer les souvenirs des fêtes d’anniversaires passées, des booms d’adolescence en arborescence, devenus de piètres souvenirs où tout semblaient mieux avant, le temps d’avant, celui où le fait de rêvait était uniquement autorisé aux enfants de 7 ans. Triste réalité des années d’aujourd’hui où passent les étés sans même se répéter. Car la gaieté s’en est allée, par le fait de ne plus savoir éprouver, vivre pour de vraie, de devoir rentrer dans ce moule à gâteau bien déformé par la société. Badger pour mieux gagner, obéir pour vous offrir le verbe souffrir. Moche et triste à la fois. Nous-y voilà.

Jusqu’à ce jour-lĂ , oĂą j’ai compris et dĂ» danser seule, dans ma tĂŞte comme dans ma fĂŞte, lĂ  oĂą je me suis dit : « OĂą est donc passĂ©e cette magie ? Â» Les confettis sont devenus gris en raison du travail le vrai (il parait.) Car tout le monde le fait. Les rĂŞves d’enfant ne durent qu’un temps. Les cupidons nous prennent pour des cons, et lĂ  aussi on souhaite y croire pour de bon, mais de dĂ©ceptions en dĂ©ceptions, les flèches sont empoisonnĂ©es par les amours inventĂ©s, les mensonges Ă  rallonges similaire Ă  l’hypocrisie que reprĂ©sente le terme amitiĂ©. MĂ©diocre est la vie aussi. ĂŠtre enfant en effet ne dure qu’un nombre bien prĂ©cis de printemps, et la vie la vraie semble ĂŞtre dictĂ©e par les plus frustrĂ©s.

Ils ont voulu biaiser ma réalité, mais il en faudra plus vous savez, je suis une femme d’aujourd’hui et oui, celle qui semble faire des manies sur les photographies, mais surtout avec qui on rit, celle qui sourit, celle qui ressens et sans faux semblant. Je n’ai point perdu goût à la vie, la vraie. Ma réalité, c’est de transformer la tristesse en leçon de vie et vous savez pourquoi ? Je suis persuadé qu’il est possible de se relever, de se révéler, en effet, je rêve encore au micro d’or où je me donne à l’art devenu mon plus grand réconfort, et cela jusqu’aux milliers d’aurore. Car les étoiles sont nées pour briller par leurs authenticités de personnalités illuminées.

Et si la magie Ă©tait immortelle ? Il s’agit peut-ĂŞtre ici de ma septième vie, certains le disent, le pensent, je ne sais pas, cependant, je souhaite en profiter, j’ai bien trop arrĂŞtĂ© de danser, de chanter jusqu’au beau jour oĂą j’ai dĂ©cidĂ© de remonter sur les planches pour jouer le rĂ´le de ma vie comportant mes mille et un tracas, mais avec beaucoup d’amour de soi, comprenant l’affection que je comporte pour ceux qui peinent Ă  ĂŞtre eux.

Ce que je veux vous dire c’est d’être vous, de ne laisser personne euthanasier votre gaietĂ©, de ne jamais stopper les fĂŞtes, comme vos rĂŞves illimitĂ©s qui semblent parfois ĂŞtre Ă  des annĂ©es-lumières de ceux qui ne font guère partie de votre infinie galaxie. Chassez-les, vivez pour vos projets, croyez en votre magie intĂ©rieure et illuminait les cieux, lĂ  oĂą sont les plus belles Ă©toiles montantes devenues immortelles par leur courage de devenir celles que le monde a besoin afin d’ouvrir les yeux vers demain.

Courons à l’amour, chantons à l’amitié, dansons pour l’art, jouons les notes de nos propres vies avec ou sans comédie, nous sommes Muse de notre destinée afin de continuer d’être celle et celui du temps passé, malgré les traumas, les tracas, les bobos etcetera. Laissons entrer la renaissance d’être soi. Et de croire en demain, là où existe encore quelques humains, qui vous aideront à vous pulvériser vers les galaxies les plus illuminées, là où le soleil se mêle à la couleur du miel et où les bonbons seront aussi sucrés que l’amour le vrai. Et on pourra tous chanter, danser avec ces micros sacrés tout en jouant la comédie afin de porter le rôle passé d’une autre vie bien loin de celle d’aujourd’hui.

Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse d’une ou de sept vies, dans le fond ce que j’ai appris, c’est qu’il est précieux de garder à tout jamais l’âme de ses 7 ans et demi.


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