Moselle, le 14 Février 2023

Je profite de cette césure hivernale pour me saouler au grand air mosellan, oublier la vie, retrouver quelques amis, et souffler ma trente-troisième bougie. L’information ne vous a pas échappé, cela faisait deux mois que je n’ai cessé de le rabâcher et je tiens profondément à vous en remercier. Vraiment, absolument. 

Trêve de bavardage comme de remerciement, aujourd’hui, il s’agit du jour tant attendu pour tous les poètes maudits d’IG et compagnie, il s’agit oui, de la Saint-Valentin. Le sujet n’allait sûrement pas passer à la trappe, je ne pouvais faire l’impasse sur la célèbre fête des amoureux. L’amoureux des commerçants et des gens crédules ou intelligents… Chacun son point de vue. 

À dire vrai, il y a exactement un an, j’avais écrit un article sur ce dernier, que je m’étais promis de garder le jour où la Saint-Valentin pointerait le bout de son nez, similaire au jour où j’allais accoucher de mon blog tant attendu. Mais la réalité est bien différente, comme la vie, la vraie il y a un an, c’était différent. Pourquoi ? (pour le blog) À défaut d’avoir signé les yeux fermés un contrat peu confiant avec l’as des as du mensonge, ce dernier a tardé à voir le jour, tout comme l’amour, une histoire tout aussi similaire à s’en être fait escroquée, mon temps, mon argent, mon énergie et ma confiance envers autrui. Promis on y reviendra. Le karma, il parait… (ici Big up à Jennifer et mes ex aussi) 

L’amour donc, la Saint-Valentin de l’année passée était maudite, comme la précédente, et les précédentes des précédentes, je pourrai vous en faire un story time tout aussi humoristique ou nous pourrions tourner à la raillerie acide, et à la soupe à la grimace. Mais le passé est le passé et je pense que malgré tout l’effort que j’y avais mis par écrit à flinguer la coutume, j’ai décidé d’arrêter de dénigrer les cadeaux des pigeons du 14/02 parce que moi-même, je suis amoureuse de l’amour, et qu’il serait, vous mentir de vous dire que je déteste entièrement la tradition des cons. Pardon. Similaire à ceux qui lâcheront 100 balles pour un menu où l’on ne s’entend plus, car la rentabilité est conseillée, ceux qui iront acheter un bouquet à moitié fané à 35 euros chez le Roumain du coin pour montrer qu’ils n’ont pas oublié, ou encore ceux qui s’offrent de la dentelle et du parfum pour mieux se serrer la main, du moins, se serrer tout court car la soirée laisse place à l’amour. Ouais, ça va, on sait hein. 

En soit, avant que je vomisse la fête des gens qui s’aiment (j’ai du mal) je l’aimais vraiment plus que tout, car moi, je suis comme ça, je suis une fleur bleue (oui, on le sait aussi.) En effet, j’aime autant la St Val que j’essaie de l’ignorer, mais… en vain. Pour tout vous dire, moi, j’aime quand c’est beau, quand c’est pensé, mais toute l’année, quand c’est un peu candide avec la rose, tu sais, parce que je suis une romantique moi, j’aime quand on me surprend, quand c’est magique. Quand on est content avec ou sans argent, mais que la fête en question à lieu pour s’échanger des regards passionnés, montrer que l’on a encore le temps pour l’être aimé, mais surtout prouver que c’est encore possible d’exister à travers ce que beaucoup dénigrent et moi la première en catégorisant la fête des commerçants, parce que dans le fond tout se perd, et l’amour n’est plus dans l’air. 

Forcément, tout se consomme, les chocolats, l’argent, l’amour, le sexe, nous vivons dans ce bien triste monde où tout va trop vite, où tout se jette sans prendre le temps d’apprécier qui l’on est. Je ne reviendrai pas sur le sujet, mais entre applications, trahisons, perte de croyances à foison, les poètes d’Instagram tirent la tronche pour écrire l’amour passionnel ou tout se déchaîne à déposer nos peines. Nous sommes perdus, nous sommes lamentables et nous en sommes coupables. Oui, nous sommes les principaux responsables. 

Hier encore, je regardais une page web d’une love coach (Pas pour moi ça va… quoique) et je me suis fait cette tristoune remarque qu’en effet, à l’heure où les gens pleurent nous devons nous référer à des spécialistes de la connerie humaine, à nous faire croire que l’amour est devenu compliqué, complexe, en nous laissant perplexes sur ses possibilités. Ah… Pourtant, lorsque j’observe les anciens… Je doute que ma grand-mère ait eu recours à un coach sentimental, mes parents nada, du moins, je ne crois pas. Et pourtant… Ça roule, et pas que des pelles dans le jardin. Pardon. 

Je trouve que les anciens ne lésinaient pas sur tout ça, mon père s’est levé à 7h pour apporter un croissant et une rose à ma mère ce matin. Le mien était chagrin car je ne comprends pas pourquoi nous, on n’y arrive pas… I DONT KNOW, ERROR404… Page introuvable. L’amour s’est perdu donc on déteste la cupide Saint Val, car l’ami cupidon à le bon dos sur le paquet de flouse que détient la tradition en prenant éventuellement les gens pour des cons. Mais quand on est deux, on aime y croire un peu…

Vous allez me dire, mais Marine voyons, c’est stupide, tu sais, l’année passée tu étais prête à dégommer tout le rayon du supermarché, à foutre dans la cheminée les publicités, et tu t’es gavée de cœurs chocolatés de chez Thiriet à peine décongelés. J’avoue… J’en suis peu fière. Mais cette année, je serai digne de recevoir la paix intérieure, celle qui apporte ses couleurs et je compte monter au front afin de proclamer l’amour, l’amour beau, le vrai, le pure, le sain, le sincère, l’amour roi, et que si moi je pense comme ça, d’autres partagerons peut-être la même vision que moi et tout continuera ! Voilà !

Je n’ai pas d’enfant à qui montrer l’exemple et ne suis en rien la définition de ce dernier, mais mon souhait, cette année, se tourne vers les âmes perdues, les âmes en peine, les désespérées, vous donner la force de sourire et continuer. Car je suis persuadée que nous sommes maîtres de fausses croyances et cela passe par le chaos intersidéral que nous-mêmes nous nous créons. Alors ami IG, arrêtez de pleurer, ouvrez-vous aux autres sans trop les multiplier svp, SVP ! Soyez honnêtes envers vous-mêmes, envers l’autre. Et mettons-y du notre pour l’être aimé, comme notre prochain. Foncez, la vie est bien trop courte pour se la gâcher. 

Pour les âmes délicates, pas tout à fait intactes, apportez-vous l’amour que rien ni personne n’a su vous donner jusqu’à ce jour, vous connaissez votre valeur, la patiente sera votre alliée, car lorsque ça tombera, ce sera sans difficulté à ressentir si la foudre vous aura percuté. (C’est long, je sais, je sais… J’attends autant que vous les gros nuage gris décrétant ce big intempérie, vous avez compris.) Mais… je suis épanouie, oui oui, chaque jour un peu plus, car j’ai appris à devenir cette fleur bleue, au lieu d’attendre de l’autre de les recevoir. 

J’ai appris à diffuser l’amour à mon propre petit être de magie, à donner l’amour et la compassion à ceux à qui le « je t’aime » peut-être adressé, par conséquent : je t’aime mamie, je vous aime ma famille malgré les conflits, je vous aime les amis même ceux qui ne sont plus là sans même vous apercevoir du pourquoi je suis partie… Je vous aime mes chers Full Sentimentalos, et j’aime surtout la vie, car c’est avec elle que je veux vivre ma plus belle histoire d’amour et celle-ci commence avec moi-même. Soyez en paix avec vous-même, avec l’autre, apprenez à oublier, apprenez à vivre aujourd’hui pour vous offrir à ceux qui vous attendent réellement afin de construire l’amour heureux et non pluvieux. 

Tout est possible ou pas, les croyances, les convictions sont divergentes, mais ce que je sais, c’est que pour rien au monde, je changerai ma mentalité, et que même si Valentin semble aussi cupide que taquin, au point d’en oublier certains, moi, je vous offre l’amour avec un grand A, la passion, l’illusion que vous n’êtes pas seuls et que l’âme-sœur se présentera avec ses chocolats, ses grands bras ou pas. 

Allez, sur ces belles paroles, je dois passer chez Thiriet, trinquons ce soir à l’amour solitaire, à l’amour pluriel, aux bulles, au Saint-Amour (le vin), à la dentelle comme à la jarretelle (nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne, je sais bien…) Mais j’espère que ce sera bien, on verra les têtes demain. J’arrête.

Embrassez-vous, écoutez-vous, parlez-vous, ouvrez-vous, mais surtout n’ayez pas peur de communiquer. (De chez vous, au bureau, comme ceux dans le fond du caniveau) On n’est jamais trop radin pour partager 5 minutes de son temps avec notre présent comme un prochain demain… qui sait…

Allez, Joyeuse Saint-Valentin mes chers Full Sentimentalos, je vous aime pour tout ce que vous êtes, il existe bien plus d’un hiver à l’approche d’un prochain printemps. Promis. La St Val, c’est pour les crétins, mais on l’aimerait bien…

« L’espoir, serait la plus grande des forces humaines, si le désespoir n’existait pas » Victor Hugo. Eh oui.

Affectueusement,