Paris, Vendredi 24 Mars 2023

Avant toute chose, dans cet article j’annonce que je dénonce :)) mais félicite la bienveillance de certains comptes divers et variés dans différents domaines, prouvant qu’Instagram peut faire avancer les choses, et n’est pas uniquement le réceptacle de la bêtise, de nos crises de jalousie et d’égo aussi. Alors merci au meilleur du pire du 2.0 et à ceux qui font en sorte que l’humain, la sensibilité et la pensée soient vecteurs d’énergie positive dans notre société.

Je ne parlerai pas de paraitre et d’illusoire, de selfie pour trouver une prochaine love story au grand risque de vous saper le moral à travers ce doux billet. Je pense qu’il pourra un jour exister un chapitre 2 à l’instagramable. Surfons ou presque sur la vague de positivisme. (Je mens) :))

Bonne lecture !

Je me souviens de cette première fois où j’ai ouvert mon compte personnel Instagram, je devais avoir 23 ans, c’était la découverte, à moitié fun car peu connaissaient. Par conséquent, un désert qui prenait forme et où l’on y mettait ses photos personnelles, quelques filtres ensoleillés et des hashtags à la clé.

Plus tard, c’est-à-dire peu de temps après, j’ai compris que si l’on voulait peser dans le game du net, (comme ils disent) il fallait soit : faire son activité via les réseaux, soit prendre des selfies et avoir l’air cool aussi. Cool, branché, vacances et potes en soirée. Fallait y mettre le paquet pour recevoir les likes magiques et les abonnées que l’on ne connait même pas assez, mais ça fait bien plaisir de voir que notre vie soit assez OK pour être suivie, donc on se dit que tout ce que l’on fait est intéressant aussi. LOL.

Mais, la vérité n’est pas là, enfin si. Après 10 ans de consommation personnelle et 6 mois de presque professionnelle (ne nous emballons pas, ça va) le bilan est sacrément mitigé. Très même. Primo, j’ai essayé de zapper mon compte perso en raison des aléas de la vie, des faux-amis avec qui on a appris que l’amitié n’est pas seulement en soirée publiée et encore moins pour juger vos faits. Mais, parce que ce voyeurisme intempestif m’a fait sortir plus d’une fois de mes gons. Bien trop crédule, j’ai utilisé Instagram à outrance au point de se mettre en transe parce que tout est organisé pour nous décourager de nous déconnecter… C’est le process, l’addiction aux applications, le bon vieux jeu du « con » qui scroll sans savoir pourquoi avec son doigt, au point de ne plus fermer l’œil et de se réveiller avec l’ami virtuel à côté de l’oreiller. C’est moche et pas très vendeur je sais. (Oh Marine eh, quand même hein) Non, non ma douce, c’est vrai. Notamment quand l’activité s’en mêle au virtuel et que sans savoir pourquoi, tu craques un matin, au point de ne plus vouloir liker le compte de tes gentils copains. Prends place mon enfant, bibi va t’expliquer gentiment.

Avant que je mette en ligne mes œuvres poétiques, classiques, « comptemporiques » (la rime) comme véridiques en libre accès sur la plateforme adorée. Je vivais « tranquillement » via ma vie tout simplement et par le biais d’Insta « un peu » aussi. Puis, j’ai compris tardivement (hélas) que rien n’était plus idiot que de poster sa tête alcoolisée en soirée, les vacances à Saint Tropez, votre gamin qui hurle au lieu de parler. Bref. C’est vrai. On s’en fout. Pardon, mais, j’ai compris que partager sa vie entrainait le désir des autres (de vos amis, vos abonnés, ce que vous voulez) à vous zyeuter, sans même être heureux pour la personne qui venait d’étaler son bonheur pixélisé. La preuve : clique et like demande de l’effort, vue et jugement se fait allégrement. Capisci ? Sí.

Mais, vous allez me dire, si ces gens s’en fichent, s’en moquent, s’en cognent et s’en tamponnent le coquillard, pourquoi ? pourquoi sont-ils là ? Parce que le besoin de savoir ce que l’autre devient est malsain, et que pour d’autres se sentir entourer par le fait d’avoir un nombre certain d’abonnés sans même connaître au-delà ces gens tout sauf bienveillants, ça fait « la fille, le mec cool » tu sais, et puis ça fait plaisir aussi d’avoir l’air sympa, quand on est moins seul sur insta en étant suivi par 1 K. Voilà.

Un tiers de vue, un dixième de likes et un commentaire, « trop belle ma chérie, bonnes vacances les amis », et c’est le reste qui vous regarde sans même savoir qui sont ces gens assez intelligents pour se poser la même question, mais qui continuent la fidélisation du truc con. (Je sais, ça fait un peu la fille mytho claquée qui poste à outrance sur IG et qui critique aussi) Mais disons que je dénonce l’amer constat. Et que même si j’ai l’air rabat-joie, je ne peux pas fermer les yeux comme ça, car moi-même, je l’ai vécu ce truc affreux.

Dénoncer, l’addiction, similaire à celle des bonbons, où parfois je me dis : Ok ma belle, la vie c’est profiter, prend encore ce petit bonbec, no prise de tête tu sais, mais c’est aussi et surtout prendre soin de toi, donc à présent, tu arrêtes ça. TU ARRÊTES ». Compliqué… j’ai essayé. Le sucre, les réseaux, les abrutis aussi.

Les chips, le chocolat, la stevia, la capoeira (on a tous nos dépendances) Instagram c’est danger, méchant danger, c’est cet ami gentil qui tourne à la malsanité, qui te sourit, qui te séduit, et qui t’attire jusque dans ton lit. Et tu te livres encore et encore, au point de faire de toi sa soumission d’avoir obéi pour de bon au téléphone greffé dans la main à 7 heures du matin jusqu’au bonne nuit à 23 heures des probables copains. Sans parler de l’insomnie qui elle-même t’attend à trois heures et demie.

Pourtant, comme dirait ma mère : « Marine, tu n’es pas si dupe pour te rendre compte à quel point c’est nocif ce truc », aliénée, détachée du repas de famille, à poster la célébration au lieu de la fêter avec les vrais humains… Lamentables, comme vous, oui, vous le faite aussi. (No jugement)

Je ne suis et ne fus que la clientèle addict, accros aux écrans bleus parce que c’est mieux que le vrai qui semble nous peser, au lieu de penser à comment changer nos vies, si celle-ci est le réel souci. Eh oui…

Malgré le peu de « détachement » que je peux avoir aujourd’hui avec la plateforme, je peux vous dire que, j’étais lors du lancement de mon site, incapable de flairer la toxicité du truc, de la machine au like, qui s’épanchait dans tout mon être. Sauf que, depuis quelques micros burnout des réseaux en l’espace de presque 6 mois en avril prochain, je repère de plus en plus ce travers toxique à travers mon énergie, ma tête en fin de journée, de mon habileté à écouter l’autre le soir venu, durant le weekend comme en soirée, des habitudes presque lassantes voire obligatoires qu’est de fédérer, créer une communauté pour oublier les « vraies » personnes autour de qui l’on est.

Bon, attention hein, je ne dis pas que vous êtes un poids, loin de là, la bienveillance des autres est le premier vecteur d’énergie comme le fait d’écrire de son cœur pour soi, puis à ceux qui l’attendent ici, tout comme ceux qui se reconnaissent à travers ces quelques écrits. (je vous aime les gentils)

Cela dit… je reviens au fait.

Créer une communauté contrairement au privé que j’essaie de différencier, à un but, un message, une fédération, un projet, un aspect pécunier, bref chacun y voit midi à sa porte en fait, et fait ce qui lui plait. Et c’est OK. Mais, je ne vais pas vous cacher que c’est un travail de longue haleine, une seconde journée, un second job, un troisième pour d’autres, une organisation, un temps quotidien qui demande du sien. C’est de la bonne volonté, des contacts qui se créer, du temps investi et un cerveau qui part en bouilli. Ce sont des montagnes russes qui se jouent à des likes, des commentaires, à des partages, à des abonnés et à un putain de vilain algorithme. Gentil algo. Pas toujours en vrai.

En clair, ici, je vais parler et prêcher pour ma propre paroisse, celle de l’écriture.  Les poètes, (du moins on s’entend) des écrivains, des philosophes, des journalistes, des artistes, des humains. Nous sommes tous dans le même bateau, radeau plutôt (au début) c’est à coups de pagaie qu’il faut avancer puis, le bateau c’est quand on s’intéresse un peu plus à votre activité et qu’il y a un autre niveau. Ce n’est pas fastoche, c’est beau car ça passe par les mots et les hashtags qui font sensiblement écho, alors on se sent compris, on est ébahi, on sourit, on se dit que c’est mieux ici, car il s’agit du pays de « Oui Oui » et que les autres sont des cons parce qu’ils ne comprennent pas votre activité. Et comme nous le savons tous, nous avons toujours raison, par conséquent, ils auront tort ces méchants, de ne pas s’intéresser à la pensée philosophique et que le paraitre reste l’illusion de la plus belle frénésie qu’est la vie. (Ça va, je n’ai rien dit)

Il va de soi que lancer son activité, sa passion en ligne créer une forme d’incertitude comme de désillusion, lorsque l’entourage ne fait pas partie de ce qui vous réjouit. Eh oui… par conséquent, on prend son courage à deux mains, à deux pieds, on ose et on saute avec entrain, parce que plus rien ne vous retient. Et c’est à partir de ce moment-là, que les rencontres virtuelles semblent être les plus belles. HEHE mais NON en vrai, parce que comme vous, ils sont là pour le même projet. Ding, bing, ouille !

Je vais essayer de scinder les choses, et de faire la distinction entre le vrai et le faux, du moins, les gens vrais, les humains quoi, et les faux jetons qui appuient sur le bouton pour leur propre gloire perso. Je ne vais peut-être pas me faire de nouveaux amis ici, mais je pense que ce sera dit et que certains comprendront le coup de gueule numéro 178 que je vais passer ce vendredi.

Il ne faut pas croire que parce que nous exerçons la même forme « d’activité », que nous sommes tous la bienveillance nait. En clair, sur Instagram il y a des amitiés qui se forment, des vrais, de belles, à l’issue d’un commentaire, d’un suivi régulier, de correspondances nobles et sincères. Et c’est ce que certain espère ici (Bibi, moi vous avez compris).  Il y a ceux qui vous lisent, ceux qui vous disent, ceux qui vous soutiennent, et ceux qui vous likent sans même prendre la peine de lire 3 mots de ce que vous déversez à travers votre plume, là où vous y avez mis tout votre cœur et toute votre âme. C’est bien normal, nous ne pouvons guère être au four et au moulin, mais c’est usant de s’apercevoir que beaucoup aiment pour être aimés. Un peu comme dans la vie la vraie. Je te follow, like tes photos merci de me rendre la pareille illico… Il y a également ceux qui « aiment » votre activité, mais dépourvue d’idée, c’est alors que vous devenez à quelque part ce point de repère assez similaire sur d’autres pages où s’instaure le plagiat à qui va le droit. Assez déconcertant parfois. Dans la même catégorie, il y a ceux aussi qui likent 53 posts d’affilée sur votre compte mais ne s’abonnent jamais. Là, pardon, mais la stratégie m’échappe. Comme de nombreuses choses d’ailleurs.

La jalousie à travers le copinage, le soutien pour mieux utiliser l’autre afin de créer le buzz. On arrive aussi sur la catégorie des gens méchants, presque violents, ou ceux à qui l’on n’a pas demandé l’avis sur nos écrits. « Je n’aime pas l’utilisation du terme précieux dans ton texte » (Super, merci, je ne t’ai pas vraiment demandé ton avis en fait, tu apprécies très bien oui, sinon veux-tu cesser et t’abstenir de vouloir à chaque publication dézinguer le travail d’autrui, afin de toi-même briller à ses côtés par ta grande bouche qui mériterait d’être fermée)

Voilà, a en devenir aigrie… Par la haine des plus mauvais et cela parce que vous n’avez pas répondu au DM (muet) La liste est longue… je vous le promets.

Loin d’être dupe, Instagram a inventé l’option sourdine. Moins radicale qu’un unfollow mais salvateur pour les relations humaines, comme ma santé mentale. « Salut ça va ? » pour la 30-ème fois. Vous savez, quand vous êtes ce genre d’humain, empathique, pathétique, au point d’enfiler la cape de sauveteur à l’écoute de l’autre, tout en se faisant parfois embobiner jusqu’à ne plus pouvoir respirer, car la vie de l’autre vous étouffe sans vous procurer l’air frais.

Écouter l’autre, instaurer la discussion fait de vous pour certains, la psy de service, la bonne copine, la bienveillance, et parfois lorsque l’on abuse de votre bonté, la bonne pomme, la bonne poire, le verger entier. C’est ainsi, il faut savoir manier sa gentillesse avec parcimonie et gardez les yeux bien ouverts sur la manipulation que pratiquent avec brio certains petits rigolos du 2.0 , détenant tout sauf, la véritable sensibilité, car ici, c’est Instagram qui est maître de la codépendance entre ses utilisateurs, au point de se livrer avec facilité au virtuel alors que certains sont dans l’impossibilité de communiquer avec leur propre entourage, mais parviennent malgré tout à vous faire l’amour à travers les mots, tout en s’amourachant d’un reflet qu’est l’illusion de l’autre. Mais aussi, à vous faire parler, au point d’avoir oublié les limites fixées. Si simple de communiquer à travers les écrans comme si l’on se parlait à soi-même, mais en fait nan, pas vraiment.

Les DM sont le phénomène de la codépendance même, celles nous faisant découvrir ses plus incroyables comme fades romances, ses surprises, sa bienveillance, et son addiction pour ceux n’ayant pas grand monde dans leurs relations. Ce que j’ai pu remarquer, et où rien que de l’écrire me fait de la peine, c’est qu’à l’heure d’aujourd’hui, être gentil, laisse l’imaginaire d’autrui à vagabonder dans votre lit. Est-ce que vous vous rendez compte que la bienveillance en 2023 est prise pour une avance ? Eh bien je vous le dis, oui, la gentillesse est confondue et sans retenue par les sentiments des faux amants.

De l’écrire, je réalise combien c’est triste.

Alors il faut peser ses mots, ses petits cœurs, ses fleurs et ses poulpes emojis en couleur gris, il faut savoir être soi, mais un peu moins parfois. Mouais…

Bon, après, le fait d’écrire, reste sincère mais quand on parle de sincérité et notamment sur les réseaux, cela laisse une forme d’accès à l’autre comme si vous étiez à quelque part son ami de longue date, que vous êtes open à la discussion et au café en terrasse pour bavarder sur Dumas. Why not, but sometimes not.

Bref, je pourrai m’épancher sur bien d’autres sujets, comme les stories en pointillé, plus il y a de pointillés pire c’est (avoir sa vie sur IG) Bonjour, je mange une pomme, du café au diner, je viens de me faire larguer, courage à la clé, partage de mon pote à l’âme écorchée, sortie du chien, weekend à la mer, métro, citation 35, photo, vidéo, apéro, diversification littéraire, état d’âme numéro 343, et cela sur le trottoir, dans le bus, au bureau, sur une moto, au sport, aux toilettes, au boulot. STOP ! EST-CE QUE C’EST NORMAL DE FAIRE ÇA ? ARRETEZ TOUT ! (Vous faites peur) Vivez pour de vrai ! Sortez ! S.O.R.T.E.Z !

Qu’il soit question du likage de nuit, des abonnés qui s’incrustent dans leurs insomnies, des commentaires forcés parce que beaucoup ne veulent pas être oubliés, que chacun possède son talent et que l’on veut briller indéfiniment, ne vous usez pas, Instagram jugera pour vous ou non, le partage de ceux qui détiennent la palme de l’addiction au virtuel.

C’est bluffant, pas très valorisant, mais je crois que c’est ce qu’il se passe quand on like à tour de pouce durant chacune des heures et que l’on oublie que la vie est aussi ailleurs…

Je ne dis pas que tout est faux, que tout est organisé, mais je trouve qu’il serait bon parfois de ne pas confondre passion et soumission. Moi aussi je vous dis bonjour avec amour de 7h à 9h, je publie plus ou moins vers 18h et je vous lie avec bienveillance. Mais parfois, il m’est arrivé, de m’oublier, d’oublier d’appeler ma grand-mère pour pouvoir poster, de regarder mon téléphone durant un diner, de sortir dehors, prendre le temps de respirer l’air, le vrai.

On s’aime, on crée la bienveillance mais pas la concurrence. Et je crois que c’est ce que j’aime chez les personnes qui gardent les yeux ouverts, qui sont sur les réseaux par la pensée du cœur contrairement à ceux qui se fient au compteur de leur propre labeur…

Je n’ai pas écrit la folie, la rigolade d’IG, mais peut-être une forme de vérité ressentie, où l’on oublie vite sa vie. Et puis, votre talent, votre « popularité » ne se définissent en rien à travers les chiffres. Alors, je ne m’excuserai pas d’avoir écrit avec 9 jours de retard cet article, mais parfois il faut respirer un chouia sans trop s’oublier pour mieux se raconter.

Si ce texte est en vrac, c’est peut-être le résultat des réseaux sur mon cerveau, alors bon weekend petits soleils, tâchez de briller et d’émaner à travers la vie la vraie. Je vais faire un tour entre les manifs et les poubelles, Paris n’est que plus belle. Clown triste le retour bis… ://

Ah ! avant que j’oublie, pourquoi j’ai lancé mon IG ? Afin de rappeler que les valeurs humaines existent, et que pour être entendu, il faut parfois passer par le virtuel, sachant que l’humain oublie souvent lui-même d’où est-ce qu’il vient…

C’est tout. Bisous.


Articles similaires

La vie te sourit | 07 avril 2025

Encore.

Recommencer encore, vivre pour de bon, s'écouter, se choisir, quitter, recommencer, aimer à nouveau. Un an et demi sans un mot, il s'en est passé des choses. Dix-neuf minutes de lecture provenant du cœur, toujours.
lire la suite...
Logo FullSentimental

La plus sauvage des fleurs bleues