Paris, le 3 mars 2023

Miss Bobo.

Un peu ? Ola, je ne crois pas.  

Pas la nana classy, ultra stylée un chouia étriquée ne pétant que plus haut que son cul, mais bobo Parisienne, c’est donc ça. Ah… Merci. Voilà de quoi faire les choux gras de ma propre presse à scandale en ce début mars.

Vous l’avez compris, c’est un flop ce vendredi, ici communément appelée douceur incarnée, je suis un chouia énervée, notamment lorsque l’on me pousse à hurler, parce que Monsieur jugement n’a rien d’autre à faire de ses vacances scolaires qu’à fouiner les commentaires pour savoir si c’est du lard ou du cochon que je mange le midi. Eh bien aucun. Ni bobo, ni beau beauf, rien, I am me.

Pesante lourdeur, le préjugé, le jugement, les stéréotypes dans toutes leurs splendeurs.

La semaine passée, j’ai publié quelques clichés de Paris faisant référence à des quartiers plus guindés, non, disons plus présentables que la misère présente dans le fond du métro, afin de créer l’émerveillement comme l’évasion pour ceux coincés chez eux, dans leurs pensées, leur réalité. Et là… j’ai entendu : Ahh ces Parisiens ! Paris, le grand luxe, Paris la France, il n’y a qu’eux. Bon pardon, mais de un, je ne vais pas poster le Macif de la Vanoise comprenant 122 habitants, ni tout autre trou perdu que comporte notre cher pays, (malgré leur beauté, je tiens à préciser) alors que je réside à présent et précisément dans la capitale. Et de deux, rien, point.

Comme je l’évoquais, j’ai photographié des rues à l’architecture Haussmannienne, quelques moulures, et éventuellement un croissant choco en terrasse au Flore, mais en aucun cas le prix du cadi chez Franprix, mes patates venant de chez Aldi, et encore moins combien je dois tasser ma valise pour transporter la marchandise provenant du Grand Est qu’une bobo Parisienne n’aurait donc pas le plaisir de s’offrir. Voilà, merci, c’est gentil.

Il n’est pas réellement question de me sentir froissé dans mon estime personnelle, mais pardon, si avoir du goût et si se soigner un minimum fait de moi la reine du snobisme mon cher Benoît, je t’annonce que toi, tu es par conséquent le roi des cons, en effet les préjugés ne sont que reflet du manque de place à la réflexion dans un si petit esprit, similaire à ton zizi. (On l’a tous vu au barbeuc l’année passée déso).

Par conséquent moi, les préjugés ça me plombe, ça m’ennui, je trouve cela vraiment inutile comme débile. Soyons honnêtes, à l’heure où tout le monde se colle des étiquettes et se met dans des cases, la vie n’est que le jugement permanent de ce que l’autre voit sans connaître. (Moh Marine, t’exagère toujours hein) bein non, franchement non.  

Avec les années, je dois l’avouer que l’humour de la vie m’a fait adopter un flair à la connerie humaine dégageant étonnamment un flegme maximal pour celle-ci spécialisée dans l’art du jugement et dérivé préjugé. Par conséquent, je pense que le raconter sans hurler devrait être possible, j’ai bien dit devrait.

Pour tout vous dire, je crois que tout a commencé étant jeune, c’était au collège, l’embonpoint (on s’en souvient) en gros, oui gros, si vous étiez un peu plus large que d’autres, c’était l’attrait vers le gras comme le chocolat qui parlait en votre nom, et non pas le pourquoi du comment concernant votre santé physique et mentale comme tout autre facteur traumatique et troubles anxieux pouvant être liés, jamais.

Second exemple, si vous avez la « chance » que je mets bien entre guillemets « chance » d’être considérée de jolie, de beau, vous ne pourrez jamais être intelligent.e aussi, c’est bien connu jamais, si vous y êtes parvenues, c’est probablement parce que vous avez sucé, similaire à l’effet levier que procure bouboule la fesse lors de votre défilé dans le hall du triste monde financier, à la machine à café et ailleurs aussi, tu sais. Mais jamais le fruit de votre dur labeur ne fera le tapis rouge du résultat de votre beau cerveau, never, never.

Évidemment, il n’est pas question de vous exposer toutes mes névroses, même si cela pourrait être sacrément amusant, (enfin, ça dépend) car vu le nombre de SMIC que j’ai pu lâcher chez les psys, je peux vous dire que j’en connais un paquet sur les préjugés, qui n’ont pas fait bon ménage avec mon hypersensibilité, être catégorisée de bipo par les charlots sans cerveaux. J’ai ri jaune et cried des rivers.

J’aurai pu vous épargner le sujet du féminisme, mais celui-ci aussi m’a valu quelques étiquettes, alors autant vider le reste de mes valoches sur la place publique. En gros, une ancienne amie (ancienne, vous avez compris) avait dit à une autre ancienne amie : « Marine, se dit féministe parce qu’elle a été bien trop déçue des mecs, elle déteste les hommes au point qu’elle va en devenir lesbienne comme toutes les autres. La pauvre, elle a totalement vrillé. » Mouais… why not, but not. (C’est fatiguant vous nous fatiguez tous, vous êtes des …. Rien point. La paix, la paix et laisser parler).

Bref, je peux allegrement en écrire des vertes et des pas mures qu’il soit question, de stigmatisation, d’origines, de religion (pardon pour le mot, sachant que l’on ne peut plus rien dire sans se faire caillasser) sur les roux (pardon bis, vous le savez que vous sentez tout aussi bon) sur les hommes et les femmes (oui, connerie, les taches sont mieux répartis, les salaires pas tout à fait, mais moi, j’ai compris qu’il fallait tout faire, sauf intégrer le système, si l’on souhaite vivre épanouie, loin des normes qui créer la discrimination au lieu d’accepter et d’accueillir chacun comme il est) fermeture de la parenthèse, je ne veux pas créer la polémique, faisons en sorte que tout le monde s’aime (un peu au moins).

Je pourrai m’arrêter ici en vous disant que les préjugés sont ancrés dans les mentalités, fermer la boutique, aller boire un café avec une ou deux copines et aller bitcher sur les Françaises à la classe innée (c’est bien connu, la France est réputée pour la mode, les autres sont loin). Sur celles qui porte un voile (c’est bien connu bis… il est probablement imposé). Sur celle qui lit un bouquin pépère tranquille en terrasse. « Hann la pauvre, tu as vu, elle est seule et sans ami, les intellos sont souvent coincés et dans leur bulle, un bouquin ça compense sa solitude » (La connerie aussi). Enfin, la liste est bien longue.

Mais en vrai, je me demande si être bobo, le bourgeois bohème hein, est un style, une culture, un héritage, un genre… Je ne sais pas moi, il faudrait que l’on m’explique comment une quiche lorraine peut devenir Saint Honoré par le fait d’avoir déménagé dans la capitale, d’élégamment se tenir (j’essaie, personne ne m’a vu chez moi, encore moins le dimanche) de disséminer quelques clichés instagramable des Tuileries, d’avoir quelques rêves et ambitions sur cette vie parisienne que j’honore à coup de vin rouge et de frometon.

Je me demande aussi, si l’élégance ne s’est pas perdue comme vendue pour que la médisance prenne le dessus. En effet, les gens médisants, les gens du jugement, ceux qui viennent critiquer mes robes à fleurs, ma démarche distinguée sur mes talons perchés (j’exagère, c’est la colère) ainsi que mon côté décalé lorsque mes cheveux sont coincés dans mon pull rayé. C’est vrai, eux savent mieux catégoriser, alors demandons leur… Est-ce que l’on naît Bobo, ou on le devient ? Parce que perso, j’en ai eu des bobos, des tracs et cetera… mais le reste ça ne me parle pas. Peut-être l’allure et le goût de la culture, mais je doute que chez Aldi tous les bobos soient de sortie.

Enfin bref, moi, j’aime plein de choses, ce qui est beau, ce qui rend moins idiots, j’aime malgré tout être assise aux deux magots avec un café à douze euros (soyons réaliste, je ne peux pas le faire très souvent) on peut avoir des rêves plus « somptueux » mais briller par notre personnalité en chassant la luxure qui n’a pas toujours fière allure. Poète. (J’arrête). J’aime manger une crêpe au Trocadéro, passer par la place Victor Hugo, aller faire du vélo, jusqu’à l’opéra, du théâtre au cinéma. J’aime la poésie, l’amour aussi, les Paris la nuit, aller au musée, me poser dans les parcs en fleurs face au Sacré Cœur. J’aime le parquet vivant, bruyant, la cheminé, le miroir à son chevet, j’aime les moulures, les soirées avec des copines sympathiquement cultivées et très décalées (j’en rencontre depuis peu) j’aime Paris parce que je l’ai rêvé depuis l’éternité. Et que j’ai dû fortement travailler pour arriver là où je voulais.

Parce qu’avant cette vie de « bohème chic » (blague, blague) j’ai enchainé des années de boulots ingrats avec des supérieurs (qui n’ont de supérieur que leur égo et leur degré de misogynie). J’ai vécu les galères, mais ça ne m’a pas empêché d’aimer ce qui brille avec le regard que je donnais à Paris par sa magie, sa fantaisie. Moi seule sais où je suis passée, ce que je vis encore aujourd’hui et personne ne pourra juger si le Spritz à 16 balles au Flore me va mieux que la binouze au café Mosellan, là où j’ai célébré mes 15 ans. Car moi, tout me va, tant que je m’instruis, que je brille en regardant les étoiles sur mon toit à Paris et ailleurs aussi, loin des idées arrêtées des beaufs jalouses planquées au PMU du coin à l’air béat commentant mon Insta, sans comprendre ce que deux mots alignés peuvent signifier. (Je parle bien de celles à la dégaine claquettes chaussettes, jogg pas très propret, bob à fleurs, créoles big cagole, bottes blanches, bas résille rouge, avec toute l’artillerie, gardez votre calme, il s’agit d’une image, celle des préjugés).

Bref hormis ça, moi tout me va, tant que l’on me laisse la simplicité d’être celle que je suis à travers ce que je diffuse, un peu de rêve, de vrai, de liberté d’être tel que l’on est, dans cette triste société, ça ne nous fera pas de mal, notamment quand on sait combien les génies du jugement gagnent bien souvent. (à fermer leurs grandes dents).

Signée une probable snobinarde, future vieille fille, qui engloutira sa glace devant sa téloche le samedi soir avec ses 4 chats portant des colliers Swarovski, parce que c’est bien connu à 33 balais, c’est tic-tac la montre, qui sait mieux que quiconque vous catégoriser.

Alors bobo ou beauf beauf ?

Full S.

PS : l’art contemporain n’est pas de l’art, mais un excès de prise de stupéfiants donnant naissance à une chose grotesque, fait ou préjugé ? (J’ai rien dit, j’ai entendu ça de quelqu’un puant et titubant sur son tabouret à la buvette situé à côté de l’entrée du musée…)


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