Paris, Janvier 2023

Mes chers Full Sentimentalos, me voici de retour depuis nos vœux échangés, je suis en grande forme et j’ai longtemps réfléchi au sujet que nous pourrions traiter afin de vous entraîner dans une spirale de bonheur comme de fantaisie que comporte la personne que je suis, afin de démarrer cette année en beauté, en grandes pompes comme on dit.

Nous sommes à exactement 27 jours de mon anniversaire quasi presque pile un mois, sachez qu’il ne s’agit ici que d’une simple information, et je n’en attends rien, niet, walou. Ou un peu quand même, j’en serais fort ravie et puis touchée aussi, je ne sais pas, recevoir un mot doux ou deux, car vous savez… plus les années passent, plus les amies s’effacent. Alors il vaut mieux ne rien attendre des gens, comme le fait d’espérer des fleurs par un imposteur. (Oui, ça aussi, je suis née à une semaine de cette symbolique fête commerciale, la St Val…) peut-être que c’est pour cela que je suis comme ça, touchante, aimante, attachante, l’amour, toujours, mal employé chaque jour… on traîne son boulet comme on peut.

Pardon, le positif oui, alors aujourd’hui c’est mercredi, c’est Paris, c’est ensoleillé malgré janvier et puis ma vie à totalement changé, malgré la rédaction que j’effectue en citation, je peux vous assurer que j’ai effectué un bon spectaculaire, allant de déclics en déclics me permettant d’ouvrir les yeux sur tous les couacs de ma vie remontant à bien longtemps à présent. Je suis assez fière de moi, je dois me l’avouer, le chemin est loin d’être terminé, car je m’apprête à changer de trajectoire afin d’être poussée par le vent de l’encouragement personnel comme celui de mon développement spirituel. En gros, je suis devenue une femme, mais pas n’importe laquelle, certes, j’ai des seins, une vie active, et menstruée depuis des années, donc vous allez me dire, bien sûr que tu es une femme, mais je suis devenue une femme d’aujourd’hui. Eh oui !

Pour être claire, je suis devenue une femme d’aujourd’hui depuis des années, oui, mais pas comme il le fallait, primo, j’ai peiné à entrer dans le moule en acier de la société pour leur ressembler, aux ricaines anorexiques des magazines, à la publicité des Champs Élysées, aux voisins avec une vie bien rangée, aux collègues, à la hiérarchie et à tout ce que mes parents m’ont dit. Mais… j’ai entravé le mouvement, les règles ouais… J’ai carrément déchiré le contrat pour en faire des confettis de joie pour arriver là, à vous écrire le bonheur qu’est d’être soi. Femme d’aujourd’hui de Sofia Essaidi, bien loin des hyènes de l’hypocrisie, c’est ainsi que je me décris.

On naît femme, fille, mais pas d’aujourd’hui, cela demande un parcours, un long chemin vers la continuité des valeurs que l’on porte à son cœur, des exigences, des buts que l’on se fixe. Depuis que j’ai pointé le bout de mon nez en 1990 on a attendu de moi celle que je n’étais pas, et puis naître fille ne veut pas dire femme, les années passent les gouts s’affirment, les affinités se dessinent comme les tracés de ma personnalité.

En réalité, j’ai vécu des vies par les événements que ces dernières m’ont apporté, apporté oui, je suis devenue femme grâce à ces derniers. Longtemps fardeaux similaires à ma personnalité sensiblement différente, (il parait) mais cadeaux aujourd’hui, j’ai appris, beaucoup, trop ou pas assez, je l’ignore encore. Mais je suis devenue la femme d’aujourd’hui que je suis et que je souhaite être. Je ne me vente pas attention ! Car sous mes airs de princesse de pacotille, je peux vous assurer qu’il y en a des couches de scrupuleuses douleurs enfouies dans ce for intérieur, et que de l’amour-propre je peine, mais progresse à m’en tartiner sur ma peau, ma chair, mon cœur, ma personnalité.

Depuis toute jeune, je lisais des magazines féminins, du type Ell… Ou encore Marie Cl…. Mais aussi Bib… comme Graz…  Que je ne citerai pas, mais vous voyez quoi, où l’on nous demande d’être jeune, jolie, branchée, la fille cool du lycée, pour mieux devenir la femme fatale que laisse présager des amours bestiales, bestiaux ( pour la rime ) qui se casseront la gueule, car tout n’est qu’image en apparence pour ne pas s’écouter sans même comprendre sa personnalité. Aucun bouquin ne nous a incité à avoir des goûts plus masculinisés… Comment ça masculin ?

C’est pourtant vrai, personne ne nous a écrit : Affirmez-vous bordel ! Tapez du poing sur la table, devenez vous-même, malgré les tests bidons : quel type de femme seras-tu dans quinze ans, quel genre de séductrice es-tu au fond de toi-même, pardon, mais personne ne nous a écrit, qui es-tu vraiment et comment envisages-tu ton épanouissement en tant que femme ? Car la femme a longtemps porté l’image que l’on lui a donné : Belle, ordonnée, organisée, maman à tout faire, femme parfaite, sans parler de l’arrivée des working women, working mum, les milf et autres termes à la con, pardon mais… me faisant faire la grimace, et cela, avec beaucoup moins de poésie. Ah ça… Elles veulent s’affirmer, elles prônent leurs indépendances ces féministes, qu’elles gèrent l’affaire sans nous les casser. (Merci José)

Voilà, la rébellion des équités s’est effectuée bien trop tard sans comprendre le sujet de base qu’est d’être une femme d’aujourd’hui sans même devoir l’écrire comme le manifester publiquement sur la place de la république.

Le tout était d’apprendre à se connaître depuis son plus jeune âge, mais ça… Ce n’était écrit nulle part. Hélas… S’écouter, et non autrui, personnellement, j’ai écouté (les faux-amis, la famille, les connaissances et j’en passe) pourquoi ? Par manque de confiance en moi, voilà pourquoi, le guide d’être soi-même n’existe pas non, nada, nous y voilà. Perdue, mal dans sa vie qui ressemble à celle d’autrui. Bof Bof…

Devenir femme en réalité, c’est un cheminement que j’ai moi-même compris, bon, pas encore et tout à fait, mais quand même, sinon je n’écrirai pas là de cette manière-là, à vous raconter mon expérience perso tout en prétextant connaître qui vous êtes en vous rédigeant quelques mots fleurissants dans mon champ lexical de cette femme fatale. (J’arrête.)

Plus sérieusement, devenir une femme, c’est reconnaître qui l’on est, ses convictions, ses atouts, ses points faibles, ses envies, cerner ses besoins, comprendre et accepter ses émotions cela reste délicat, et prend du temps parfois.

Oui, qui voulez-vous être vraiment ? Une femme inspirante, une femme libre, une femme de caractère, une femme de cœur ? On s’y perd et c’est bien normal, car là encore, on nous colle des étiquettes, notre société nous met à mal et pas qu’un peu mon n’veux, avec les injonctions pour ce cheminement vers la femme souhaitée. C’est bien vrai, oui, je prends mon propre exemple où on nous transmet des messages ridicules comme ces derniers : « Marine, tu es trop sensible, trop émotive, tu t’intéresses trop, tu réfléchis trop, mais… tu dois plus affirmer ton caractère, tu as trop d’ambitions, mais tu es trop rêveuse, une rêveuse ambitieuse » ah… Ça fait chier… Car c’est rare de nos jours il parait.

Pour faire simple, un jour, je me suis fait recaler à un entretien d’embauche, il y a presque dix ans maintenant, peut être sept, je ne sais pas, plus, bref, parce que j’avais trop d’ambition et trop d’idées… Il va falloir m’expliquer là aussi. Soyez vous-même, venez comme vous êtes, mais restez effacée… Ok… Et puis surtout, évitons de donner notre opinion à chaque fois, ça fait de nous des grandes gueules, et cela, dans plus d’un domaine, se la fermer pour être accepté dans cette bien triste structure qu’est la réalité de la société.

Une fois encore, pas encore, mais un jour, je me suis faite licenciée sans motif, une grande première ! La claque ! Une restructuration (là aussi, il parait) mais ma sensibilité faisait tache au bureau, voyez-vous les débordements émotionnels liés à la pandémie comme un certain choc post-traumatique ont fait de moi, cette fille fragile par ma sensibilité accrue. Elle est chiante, et puis rire fort, comme pleurer ce n’est pas trop la place pour jouer la comédie ici, voilà, c’est dit. Bon, je dois vous avouer que j’ai un peu accentué la chose en étant venue avec mes quelques banderoles féministes lors de la grève des femmes et les violences faites à ces dernières en prétextant que mardi je ne venais pas, que j’avais grève des femmes… J’avoue que… La manière n’était peut-être pas la meilleure vis-à-vis de son employeur. Mais sincèrement, être soi-même, c’est toutes ces valeurs que vous gardez dans votre cœur, savoir rester aligné à ces dernières.

Tout le monde vous dira d’être vous, sans vous laisser la chance de le devenir, car les normes sont les normes, mais il s’agit de vous et à vous, à nous toutes de les briser pour s’affirmer et s’épanouir à sa juste valeur. Ne pas se poser trop de questions, mais les bonnes quand même ah… Et bien, comment s’apporter de la valorisation si personne ne nous laisse cette chance ? Et qu’il faille perpétuellement s’ajuster aux autres. Ok, il y a des limites à respecter, je suis d’accord, mais… bon sang, être en harmonie, fière de qui nous sommes et accomplissons chaque jour, c’est super non ? C’est ça être une femme d’aujourd’hui, s’écouter par rapport à qui nous sommes, et vers quoi nous voulons aller.

Nos erreurs, nos choix, nos expériences professionnelles comme personnelles nous guident au quotidien, j’ai tellement appris de celles-ci. Il s’agit tout simplement de s’améliorer par cet apprentissage, mais d’apprendre à s’écouter encore une fois, et encore et encore… C’est de cette manière que l’on parvient, je crois, à faire émerger la personne qui est en nous.

On m’a souvent vu comme quelqu’un (d’instable) Hummm le truc qui me… Bref, passons.

C’est ok, ils n’ont pas compris que chaque individu à besoin de développer qui il est, et cela, à différents niveaux, passant de la découverte intérieure, comme son ouverture au monde, bien évidemment, je ne vous raconte pas la réaction de mon « entourage » le jour où j’ai annoncé que je partais vivre au Qatar, puis à Luxembourg puis à Paris… En ayant déménagé fréquemment et en ayant changé… Bien souvent d’emplois, comme d’activité, pourquoi ? Manque de stabilité ? Non, un besoin de découvertes, de compréhension comme de réalisation afin d’apprendre plus, des autres, et me découvrir pleinement. De la finance, à l’artistique, je suis loin d’en avoir terminé croyez-moi, et je vous souhaite sincèrement de vous développer de toutes les manières qui soient. C’est court une vie et si longue est l’apprentissage de celle-ci. Alors posez-vous cette question : comment je me voyais aujourd’hui en étant plus jeune ? Suis-je en adéquation ? Comment je me vois dans cinq ans ? Ça correspond pour de bon ? La clé est dans vos mains. Pas facile, pas de réponse précise, mais chacun est maître de son destin.

Être une femme d’aujourd’hui ça veut dire bien plus que rien du tout, détrompez-vous, cela ne veut pas dire de devenir un exemple, car personnellement, je pense que nous ne sommes que des erreurs de nos vies comportant des apprentissages tardifs, donc être un exemple ne veut pas dire grand-chose, chacun possède sa vie, comme ses envies et se balade sur son propre chemin. Mais c’est savoir accepter la vérité d’aujourd’hui, accepter son passé, ses complexes (vous allez rire attendez) ses défauts, ses échecs, c’est un combat quotidien où seule vous-mêmes êtes guerrières, non, non, vous êtes des conquérantes de demain. C’est usant de tomber, mais tellement bon de se relever avec fierté de ce que vous aurez appris. S’accepter est quelque chose de possible.

Lorsque je vous parle de rire, c’est que durant des années, j’ai souffert de troubles alimentaires, non ce n’est pas drôle en vrai, c’était affreux vraiment, j’en ai un peu parlé, mais jamais dans le vif du sujet. Et cela, par besoin de contrôle de l’image que je voulais donner aux autres, car la société nous impose des représentantes de ce que, eux appellent Femme fatale, Sexy Mama à la Emily Ratajkowski, nous poussant à la destruction massive de l’image de qui nous sommes. Ok, elle est très belle, bandante ok, oui, oui. Mais… est-ce un modèle féminin général ? Et les autres ? Pensez-vous honnêtement que le body positive se traduit de cette manière ? Car attention ! On nous a baratiné avec les tailles « plus larges » qui étaient de retour depuis quelques années et voilà que la maigreur est apparemment sur la carte pour le menu du printemps été 2023. Il y en a marre de voir toutes ces filles mal dans leurs vies, dans leurs peaux. S’accepter, accepter que nous ne soyons pas cela, vous êtes votre propre modèle, unique, authentique et votre beauté se définit de toutes les déclinaisons possibles. Passant de votre cœur au reflet de votre miroir.

Personnellement, pendant des années, je n’ai jamais su accepter un paquet de trucs chez moi, disgracieux à mes yeux, et peut être aux yeux de certain homme, en effet se plaindre de ma cellulite auprès d’autres femmes, ça ne m’a pas vraiment conforté dans ma confiance personnelle comme celle accordée en l’autre.

Eh bien, vous savez quoi, on s’en fou, car vous êtes-vous, belles et rayonnantes, vous n’avez pas besoin d’être approuvée par votre mec mal choisi, car la preuve, vous vous dévalorisez déjà en vous mettant avec un gars comme ça. On s’en fou, il s’agit de vous, de qui vous êtes, de la valeur encore une fois que vous vous portez comme le respect que vous avez pour celle que vous êtes.

Vous avez le droit d’être exigeante parce que vous êtes quelqu’un, quelqu’un de bien, vous méritez d’avoir des projets, beaucoup, qui vous correspondent aussi nombreux soient-ils, des amis fidèles, loyaux, présents, réconfortants, loin du jugement, un homme, une femme prêt.e à tout pour vous. Vous méritez d’être vous, la femme d’aujourd’hui, celle qui sourit pour elle pour mieux apporter à celles et ceux dont vous seule avez envie. Égoïste n’est pas un gros mot, comme un défaut, privilégiez-vous, valorisez-vous, mais pensez d’abord à vous.  

Enfin, accepter sa situation, son passé, ce n’est pas se résigner, il s’agit de ne pas se laisser influencer par les autres, un homme, une femme, votre cercle social, la pensée commune tout simplement. N’allez pas à l’encontre de ce que vous êtes, vous brillez, n’attendez pas l’approbation générale des autres, ils ne sont pas vous, et cela dans tous les domaines.

Le fait de tout ce que nous avons vécu hier, passant par votre enfance, à qui vous êtes ce jour n’est pas votre faute, mais de votre responsabilité pour demain, alors soyez une femme d’aujourd’hui parce que vous le méritez et que même si c’est long tout ira bien promis.

Voilà, tout est dit ou presque, ce n’était pas la grosse rigolade, mais le premier message de l’année pour mieux la démarrer :))

J’ai parlé pour vous, mais en mon nom, car tout ça, c’est moi.

N’oublie pas qui tu es.


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